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Les rapports de Brodeck
21 avril 2012

Charlotte- Photomontage

Montage_du_Rapport_de_Brodeck

Explication du photomontage

Le photomontage que j’ai réalisé est principalement porté sur la fin de l’histoire, car c’est une des parties du livre que j’ai le plus appréciée, et qui pour moi représente toute l’histoire. Dans ce photomontage, j’ai souhaité représenter les différents éléments du livre qui me semblent les plus importants. Tout d’abord, j’ai voulu représenter le village reculé et niché au cœur de la montagne proposé par Philippe Claudel. Ici, le paysage est assez paisible car, lors de ma lecture, c’était ainsi que j’imaginais ce village qui, pour moi semblait être sans histoire et pittoresque. Le fait que toutes les maisons soient de dos permet de symboliser le rejet des villageois à l’égard de Brodeck, des inconnus, et donc de l’Anderer. L’étoile jaune symbolise l’étoile de David, et donc le sort qui a été réservé à Brodeck durant la Seconde Guerre Mondiale. Le livre qui se trouve à l’intérieur de cette étoile représente le récit que Brodeck nous fait de sa vie, et le rapport qu’il doit rédiger suite à l’assassinat de l’Anderer. Cet assassinat est représenté par la croix présente sur le dos de la maison centrale. Mais cette croix représente également les ravages et le nombre de victimes que la guerre a laissés. Au bout du chemin, se trouve deux panneaux indiquant deux directions différentes, et un œil. Cet œil représente Brodeck, et la direction que suit cet œil n’est pas anodine. En effet, le tableau se découpe en deux parties différentes, symbolisées par les panneaux. A droite, se trouve tout le passé de Brodeck, et à gauche, se trouve le futur qu’il souhaite vivre. En effet, cette direction est l’opposée de celle du village. De plus, dans le ciel il y a la présence d’une colombe, le symbole de la paix, et sa femme donnant la main à sa fille. A la fin du livre, Brodeck choisit cette paix, en quittant définitivement le village. Cette paix, il souhaite la partager avec sa femme, sa fille, et celle qui l’a adopté, c’est pourquoi l’œil est orienté dans ce sens-ci. Pour terminer, la photo est assez floue. Ce flou permet de représenter le désordre qui règne dans l’esprit du narrateur.

 

Note de l’éditeur

Le rapport de Brodeck est un roman très touchant, contant l’histoire d’un homme envoyé en camp de concentration durant la Seconde Guerre Mondiale. Dans ce roman, on suit l’évolution du personnage principal : sa jeunesse, son arrivée au camp de concentration, son retour au village, et enfin la fuite de ce village.

Philippe Claudel va nous proposer des personnages émouvants, car tous ont été blessés par la vie, et notamment par la guerre. Le personnage principal, qui nous fera partager sa malheureuse expérience, est très énigmatique. En effet, Brodeck essaye de nous raconter tous ses souvenir, et l’on se rend rapidement compte de la confusion qui règne dans son esprit, tant la souffrance est grande, car il nous raconte tous ses souvenirs, mais dans le désordre.

Et c’est tout ce chaos qui va permettre la participation du lecteur dans l’histoire de Brodeck. En effet, le lecteur ne peut lire ce roman en étant passif, car il se doit de réfléchir à chaque détail, et de réaliser un travail de reconstitution de tous ces souvenirs. Ce jeu d’énigme est un des atouts majeurs du livre car il le rend original et interactif. Par ailleurs, ce roman n’est pas uniquement touchant, il permet également au lecteur de se remettre en question. En effet, l’auteur nous présente un personnage qui se soumettra à la volonté du nazisme pour ne pas

mourir et pour pouvoir revoir sa femme, et Philippe Claudel nous opposera à ce comportement celui d’hommes qui ne se sont pas soumis, mais qui ont été abattus. Le lecteur peut alors se demander quel type de comportement il aurait adopté dans une telle situation.

Pour finir, la position que prend Philippe Claudel quant aux faits qu’il raconte est assez neutre. En effet, il va nous montrer Brodeck comme un personnage détruit par les événements qu’il a subis, mais on ne ressent pas de la haine dans le comportement de ce personnage. En effet, lorsqu’il évoque le viol de sa femme, on ressent une violente colère, mêlée à une profonde tristesse, mais pas de haine. Par ailleurs, lorsqu’il nous évoque son passage en camp de concentration, on le ressent épuisé, détaché des événements auxquels il assiste, mais en pleine souffrance. Ce sentiment est représenté lorsque les nazis désertent le camp de concentration, et que la Zeilesseniss se retrouve face aux hommes qu’elle a tant fait souffrir. Les hommes vont l’écraser, la tuer, sans la haine qu’on pourrait s’attendre à ressentir. Non, ils sont comme vides et dénués de tout sentiment à cause de ce qu’ils ont vécu.

 

Ce livre est donc un livre à lire sans attendre !

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